« Personne ne prétend plus en 1780 que la France est en décadence. On dirait au contraire qu’il n’y a plus de bornes à ses progrès. C’est alors que la doctrine de la perfectibilité continue et indéfinie de l’homme prend naissance » écrivait Alexis de Tocqueville.
Condorcet affirmait que les différences entre les êtres humains étaient l’ouvrage de leur seule éducation, et Leibnitz proclamait : « Donnez-moi l’éducation et je changerai la face de l’Europe avant un siècle ».
A la fin du XIXe siècle, Victor Hugo déclarait : « L’éclosion prochaine du bien-être universel est un phénomène divinement fatal ». Certes, on venait alors d’inventer les moteurs et les machines-outils qui allaient produire vingt fois plus de richesses que les artisans. Les engrais chimiques allaient fortement augmenter la production agricole et un peu plus tard Karl Marx promettait une répartition équitable de toutes les richesses.
De son côté Pasteur réussissait à guérir des maladies jusqu’ici incurables. On découvrait les vaccins pour compléter nos défenses immunitaires. Enfin la bonne santé pour tous !
Réalisant l’espoir de Leibnitz, Jules Ferry imposait en 1880 l’école obligatoire en déclarant : « Une école qu’on ouvre, c’est une prison qu’on ferme ».
De nos jours on nous assure que la vocation de la France est d’être une « terre d’asile », que l’intégration des étrangers ne posera aucun problème, et que le choc des civilisations nous enrichira.
Nouvelle promesse ! Mais que reste-t-il de toutes celles qui nous ont enthousiasmées ? L’auteur de cet ouvrage a voulu savoir et analyser pourquoi rien n’a marché comme prévu !