Résumé :
Présente dans quelques foyers, le personnage de Fanny Hill se met à
aimer : «Il paraît que vivre ses désirs délivre de la vie». Comme c’est
romantique et impubère ces affirmations à l’emporte-pièce ; toujours
curieuse des temples de l’amour le plaisir précède l’échéance,
l’échéance au désirs etc ; les illustrations sont des reprints des
gravures d’Édouard-Henri Avril. Jean pierre Nedelec nous livre là des
proses et notes ajustées par l’éditeur aux magnifiques eaux-fortes
originales. Ndé.
Quel danger pour la liberté que ceux qui ont le sens du péché !
Bernard Delvaille.
Extrait : Cela venait sans doute de se passer :
une épaisse larme blanchâtre gonflait sous l’oeil.
L’un des jeunes gens s’apprête à l’essuyer.
Elle retient la main en souriant : — Laisse ; ça m’excite —.
Elle s’aimait mieux en cavalière qu’en pouliche.
C’est elle qui montait ses partenaires, et parlait à l’oreille de l’étalon.
Poussait le galop, guidait la course au plaisir.
Criait soudain comme on cravache.
On ne savait s’il fallait regretter qu’elle n’eût piqué des éperons.

Edouard Henri Avril, plus connu sous le pseudonyme de Paul Avril, né le 21
mai 1849 à Alger et mort le 28 juillet 1928 au Raincy, est un peintre et graveur
français connu pour ses illustrations érotiques.