LA PSYCHANALYSE, OTAGE DE SES ORGANISATIONS ? - Du contre-transfert au désir d’analyste Préface de Jean-Michel Hervieu
Disponible
Nombre de pages : 100
Dimensions : 145 mm x 220 mm
Poids : 404 gr
Prix : 30.00 €
Livre broché
EAN : 9791090590625
Distributeur : SOLEILS
Nombre de pages : 100
Dimensions : 145 mm x 220 mm
Poids : 404 gr
Prix : 30.00 €
Livre broché
EAN : 9791090590625
Distributeur : SOLEILS
Auteur(s) : Robert Samacher
Editeur(s) : MJW
Date de parution : 22 février 2018
Genre(s) : SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES
Langue(s) du texte : Français
Cet ouvrage interroge les rapports complexes des psychanalystes à l’institution, en prenant pour axe inaugural les conflits de pouvoir au sein des écoles et groupes de psychanalystes. Depuis la création, selon les vœux de Sigmund Freud, de l’International Psychoanalytic Association, les luttes d’influence, sur fond de rivalités individuelles et collectives, n’ont cessé de sévir, suscitant des orientations divergentes dans les enseignements théoriques comme dans les pratiques cliniques. Les dissensions entre psychanalystes reposent sur deux principaux facteurs que nous examinerons en détail : d’une part, le concept clinique de contre-transfert, dont ce livre retrace l’histoire depuis sa découverte par Ferenczi, à travers les vicissitudes de sa cure avec Freud, et d’autre part, la procédure de la passe, que Jacques Lacan institua au sein de l’École Freudienne de Paris, en énonçant sa Proposition du 9 octobre 1967. Malgré les réserves formulées par Sigmund Freud à propos de l’usage du contre-transfert dans la cure, les psychanalystes anglo-américains ont privilégié une relation duelle symétrique, visant la réparation et la gratification, à partir des conceptions théoriques développées par Rank et Ferenczi, perdant ainsi le véritable tranchant de la psychanalyse. Contrairement à une idée reçue, Jacques Lacan, de son côté, n’a pas négligé la dimension du contre-transfert mais l’a articulée à la dynamique du transfert, en déduisant l’élément inhérent et indispensable à la position de l’analyste : le désir d’analyste. S’adressant aussi bien à des psychanalystes expérimentés qu’à des étudiants en psychologie ou à des profanes portant un intérêt à la psychanalyse, ce livre précise les modalités de formation dans cette discipline. Il s’attarde notamment sur le sens de la phrase de Lacan : « Le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même… », insistant sur le fait que, dans le champ de la parole, le collectif – que représente le tiers Autre – ne saurait être évacué. Leurrant le sujet, les démarches gratifiantes relèvent de simples techniques psychothérapiques qui, en gommant les effets de la castration liés à la perte définitive et irréversible de l’objet primordial, entravent le travail de fin de cure. De nombreuses illustrations cliniques, puisées chez Sigmund Freud, ou encore chez Jacques Lacan et Solange Faladé, étayeront notre propos. Afin de définir mais aussi de préserver ce qui caractérise la position d’analyste, l’auteur approfondira les observations d’Ernst Kris et de Lucia Tower, commentées par Lacan dans ses Séminaires. La description des pratiques dissidentes, à commencer par l’analyse mutuelle de Sándor Ferenczi, et l’évocation des dérives auxquelles ont abouti les psychanalystes anglo-américains (M. Balint, M. Little, P. Heimann, L. Lœwenstein, O. Renik…), mettront en évidence, par contraste, la position à tenir lorsque l’on travaille comme psychanalyste.