La perte de mémoire est une souffrance pour les malades, mais aussi pour leurs proches. Si celle-ci est irréversible, on peut toutefois en atténuer les conséquences par la présence, la discussion, l’intérêt porté aux patients.
Un robot dit social peut-il être une aide dans ce processus ? En enquêtant dans des services gériatriques, Cécile Dolbeau-Bandin montre que la juste place d’un tel objet n’est ni dans la fuite en avant technologique, ni dans le refus des «gérontechnologies». Un robot dans un service hospitalier, c’est également un changement dans les positions et les usages qui rejaillit sur les soignants. Il s’agit de faire en sorte que tout le monde soit bien conscient que c’est un artefact, un «robjet», et l’investir en tant que tel, avec son potentiel et ses limites.