Y TROUVER LA FIÈVRE
Disponible
Nombre de pages : 94
Dimensions : 140 mm x 195 mm
Poids : 147 gr
Prix : 16.00 €
Livre broché
EAN : 9782491462628
Distributeur : L HERBE QUI TREMBLE
Nombre de pages : 94
Dimensions : 140 mm x 195 mm
Poids : 147 gr
Prix : 16.00 €
Livre broché
EAN : 9782491462628
Distributeur : L HERBE QUI TREMBLE
Auteur(s) : Jean-Louis Rambour
Editeur(s) : HERBE TREMBLE
Date de parution : 15 janvier 2024
Genre(s) : LITTÉRATURE GÉNÉRALE
Langue(s) du texte : Français
LE LIVRE
Y trouver la fièvre, livre qu’on pourrait croire sans échafaudage, est un ensemble de poèmes dont les motifs s’appellent et se répondent d’une page à l’autre. Ils disent à mots couverts la difficulté d’être quand on doit vivre avec l’absence de l’autre, ici un enfant, vécue comme une séparation.
Pierre Tréfois, illustrateur du recueil, écrit : «Introspective quoique tout entière rivée au monde extérieur – jusque dans ses détails les plus ténus, ses plus humbles manifestations, la poésie de Jean-Louis Rambour ne cesse de surprendre, de décontenancer.
Nous qui le suivons pas à pas, vers à vers, en lecteurs happy few (et flattés par ce statut), sommes cette fois encore contaminés, embrasés, "les yeux gorgés de blanc", par cette fièvre de voir, sentir, vibrer, d’être éternellement / étonnamment séduits...»
EXTRAIT
Les mains gantées de blanc
paumes sur table on dirait
des enfants morts
de chaque côté d’un livre
Et les yeux du lecteur seraient
des lunes tachées de poudres
qui imagineraient la résurrection
des doigts Un sort semblerait
pouvoir agir s’échapper
rompre avec le froid
On quitte alors l’impossible
le sang monte aux ongles
comme la sève des racines
On croit pouvoir bientôt
saisir des mains chaudes
vivre un nouveau cycle
Mais le cuir des gants se fendille
il semble même s’inscrire
dans le bois de la table
dans la matière et rejoindre
un trou noir Il noircit lui-même
et c’en est fini de l’idée
d’un coup tapé à la porte
par celui qui ne peut plus entrer.
Y trouver la fièvre, livre qu’on pourrait croire sans échafaudage, est un ensemble de poèmes dont les motifs s’appellent et se répondent d’une page à l’autre. Ils disent à mots couverts la difficulté d’être quand on doit vivre avec l’absence de l’autre, ici un enfant, vécue comme une séparation.
Pierre Tréfois, illustrateur du recueil, écrit : «Introspective quoique tout entière rivée au monde extérieur – jusque dans ses détails les plus ténus, ses plus humbles manifestations, la poésie de Jean-Louis Rambour ne cesse de surprendre, de décontenancer.
Nous qui le suivons pas à pas, vers à vers, en lecteurs happy few (et flattés par ce statut), sommes cette fois encore contaminés, embrasés, "les yeux gorgés de blanc", par cette fièvre de voir, sentir, vibrer, d’être éternellement / étonnamment séduits...»
EXTRAIT
Les mains gantées de blanc
paumes sur table on dirait
des enfants morts
de chaque côté d’un livre
Et les yeux du lecteur seraient
des lunes tachées de poudres
qui imagineraient la résurrection
des doigts Un sort semblerait
pouvoir agir s’échapper
rompre avec le froid
On quitte alors l’impossible
le sang monte aux ongles
comme la sève des racines
On croit pouvoir bientôt
saisir des mains chaudes
vivre un nouveau cycle
Mais le cuir des gants se fendille
il semble même s’inscrire
dans le bois de la table
dans la matière et rejoindre
un trou noir Il noircit lui-même
et c’en est fini de l’idée
d’un coup tapé à la porte
par celui qui ne peut plus entrer.