L'AFFAIRE DELAMARE A-T-ELLE INSPIRÉ FLAUBERT ?
Disponible
Nombre de pages : 112
Dimensions : 170 mm x 240 mm
Poids : 236 gr
Prix : 10.00 €
Livre broché
EAN : 9791096714292
Distributeur : WOOZ EDITIONS
Nombre de pages : 112
Dimensions : 170 mm x 240 mm
Poids : 236 gr
Prix : 10.00 €
Livre broché
EAN : 9791096714292
Distributeur : WOOZ EDITIONS
Auteur(s) : Daniel Fauvel
Editeur(s) : WOOZ EDITIONS
Date de parution : 1 octobre 2019
Genre(s) : HISTOIRE
Langue(s) du texte : Français
La genèse de Madame Bovary est depuis toujours un sujet de controverse. On oppose les affirmations de Flaubert aux confidences de Du Camp et le débat se cristallise autour d’Eugène Delamare et de Ry même si un vague consensus a été admis par tous depuis la mise au point de Claudine Gothot-Mersch. On ne nie plus que l’officier de santé de Ry ait pu jouer un rôle dans le roman mais ce n’était qu’une histoire parmi d’autres. Entre le roman et la réalité, entre Madame Bovary et les Delamare, les zones d’ombre demeurent et Gustave Flaubert ne viendra plus témoigner.
Les archives qui dorment peuvent être interrogées. L’histoire d’adultère de Célestin Ferdinand Delamare est remarquable. Il est officier de santé et pharmacien rue Eau-de-Robec à Rouen ; il a été l’élève d’Achille Cléophas Flaubert. Véritable Don Juan, il séduit Émélie Mandar qu’il emmène en fiacre pour des « réunions » peu recommandables. Le suicide et l’arsenic sont évoqués de même que la boîte à tiroir secret pour conserver la correspondance… Bref, on peut penser que Flaubert a fait coup double : il a pu connaître l’histoire d’Eugène Delamare mais on peut dire qu’il s’est inspiré également de l’affaire de Célestin Ferdinand Delamare qui est bien belle.
Ce livre est une invitation à effectuer de nouvelles recherches pour aller plus avant dans le processus de création de Madame Bovary. Il faut rassembler les documents d’archives relatifs à la fin de la Monarchie de Juillet, se plonger dans la vie quotidienne des Normands pour comprendre pourquoi les points de vue de Du Camp et de Flaubert ne sont pas diamétralement opposés. On s’est peut-être trop focalisé sur les personnages, sur madame Bovary, le fil rouge du roman alors que l’attention aurait pu se porter également sur les mœurs de province, sur les « types », symboles multiformes d’une société en pleine mutation.
Les archives qui dorment peuvent être interrogées. L’histoire d’adultère de Célestin Ferdinand Delamare est remarquable. Il est officier de santé et pharmacien rue Eau-de-Robec à Rouen ; il a été l’élève d’Achille Cléophas Flaubert. Véritable Don Juan, il séduit Émélie Mandar qu’il emmène en fiacre pour des « réunions » peu recommandables. Le suicide et l’arsenic sont évoqués de même que la boîte à tiroir secret pour conserver la correspondance… Bref, on peut penser que Flaubert a fait coup double : il a pu connaître l’histoire d’Eugène Delamare mais on peut dire qu’il s’est inspiré également de l’affaire de Célestin Ferdinand Delamare qui est bien belle.
Ce livre est une invitation à effectuer de nouvelles recherches pour aller plus avant dans le processus de création de Madame Bovary. Il faut rassembler les documents d’archives relatifs à la fin de la Monarchie de Juillet, se plonger dans la vie quotidienne des Normands pour comprendre pourquoi les points de vue de Du Camp et de Flaubert ne sont pas diamétralement opposés. On s’est peut-être trop focalisé sur les personnages, sur madame Bovary, le fil rouge du roman alors que l’attention aurait pu se porter également sur les mœurs de province, sur les « types », symboles multiformes d’une société en pleine mutation.