LA VIE DES POILUS - La vie des poilus pendant la Grande Guerre
Disponible
Nombre de pages : 32
Dimensions : 170 mm x 240 mm
Poids : 160 gr
Prix : 6.70 €
Livre broché
EAN : 9782815108799
Distributeur : OREP
Nombre de pages : 32
Dimensions : 170 mm x 240 mm
Poids : 160 gr
Prix : 6.70 €
Livre broché
EAN : 9782815108799
Distributeur : OREP
Auteur(s) : Christophe THOMAS
Editeur(s) : OREP
Date de parution : 20 mars 2024
Genre(s) : HISTOIRE
Langue(s) du texte : Français
« Le poilu est un bipède qui tient du kangourou et du gorille. Ses
moeurs sont curieuses à observer. Il vit ordinairement dans de
profonds caniveaux appelés tranchées, en bandes nombreuses
ou compagnies. Son pelage est d’un bleu sale. Par une étrange
manie, il éprouve une fureur meurtrière à l’égard d’autres bipèdes
au pelage gris, qu’il appelle boches, et qu’on a placés devant lui
dans des caniveaux parallèles. Parfois ces deux sortes de bipèdes
se rencontrent. Ils foncent les uns sur les autres. Il se passe alors des
scènes tout à fait ridicules. Contrairement à tous les animaux de la
création, le poilu vit séparé de sa compagne et de ses petits. Il ne
voit sa famille que sept jours tous les quatre mois environ. Le poilu
meurt avec une facilité incroyable. N’a-t-il pas la déplorable
habitude d’absorber des morceaux de ferraille ? La plupart du
temps, il en crève naturellement. Aucun jardin zoologique ne
possède encore un spécimen de cette singulière race qui tend à
disparaître. » (Journal de tranchée Le Bochofage, 28 avril 1917)
moeurs sont curieuses à observer. Il vit ordinairement dans de
profonds caniveaux appelés tranchées, en bandes nombreuses
ou compagnies. Son pelage est d’un bleu sale. Par une étrange
manie, il éprouve une fureur meurtrière à l’égard d’autres bipèdes
au pelage gris, qu’il appelle boches, et qu’on a placés devant lui
dans des caniveaux parallèles. Parfois ces deux sortes de bipèdes
se rencontrent. Ils foncent les uns sur les autres. Il se passe alors des
scènes tout à fait ridicules. Contrairement à tous les animaux de la
création, le poilu vit séparé de sa compagne et de ses petits. Il ne
voit sa famille que sept jours tous les quatre mois environ. Le poilu
meurt avec une facilité incroyable. N’a-t-il pas la déplorable
habitude d’absorber des morceaux de ferraille ? La plupart du
temps, il en crève naturellement. Aucun jardin zoologique ne
possède encore un spécimen de cette singulière race qui tend à
disparaître. » (Journal de tranchée Le Bochofage, 28 avril 1917)