Semur-en-Vallon, Sarthe. Dans la nuit du 13 au 14 août 1948, les sœurs Verrier, deux épicières, sont assassinées chez elles, en lisière de la forêt de Vibraye, au hameau de La Croix Mignon. La découverte de leurs corps atrocement mutilés suscite auprès de la population un émoi considérable. Qui a tué Marthe et Louise, deux quinquagénaires a priori sans histoire ? Et pourquoi ? Immédiatement, le commissaire Hangouët, de la brigade mobile d’Angers, se lance dans une enquête qui s’annonce compliquée. Dans les colonnes de la presse régionale, rien n’est épargné aux lecteurs captivés par l’affaire : mort d’un “suspect-innocent”, faux aveux pour une assiette de frites, dénonciations calomnieuses… Les journalistes, dont le fameux Fernand Bocage, reporter au Maine Libre, relatent sans complexe les moindres détails de ce qui devient un incroyable feuilleton à rebondissements. C’est en se replongeant dans les nombreux articles publiés à l’époque que Nicolas Fernand, lui-même journaliste, s’est lancé dans les pas des enquêteurs. Il retrace avec vivacité la trame de ce fait divers dont la férocité a fortement marqué la Sarthe de l’immédiat après-guerre et dont on se souvient encore du côté de Semur-en-Vallon.