Ce livre mêle le récit personnel à l’interprétation d’une période bien particulière de notre histoire : celle de ces années folles qui ont suivi Mai 68 et furent marquées par une flambée d’un gauchisme révolutionnaire aux multiples facettes.

La jeunesse soixante-huitarde s’affirmait alors comme un nouvel acteur historique. Alors étudiant à l’université de Caen, Jean-Pierre Le Goff fut partie prenante de ce mouvement qui entendait rompre radicalement avec notre héritage culturel et politique.

À travers son propre parcours chaotique, passant de l’anarcho-situationnisme au maoïsme, il raconte les passions, les affects, les idées et les représentations d’une jeunesse révoltée qui voulait tout mettre à bas, encouragée par des maîtres à penser en mal de révolution.

Ces années folles ont ainsi opéré un basculement dans nos sociétés : l’adolescence ne sera plus seulement considérée comme une période intermédiaire de l’existence, mais comme un mode de vie érigé en absolu à l’aune duquel la maturité, l’âge adulte et la vieillesse deviennent synonymes de renoncement et de déchéance.

Cette culture de la révolte et de la révolution adolescente a bouleversé le tissu éducatif ; elle imprègne désormais nombre d’acteurs sociaux et politiques et nous désarme face aux nouveaux défis du XXIe siècle. Il est temps, pour affronter le réel, de renouer le fil de la transmission.

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Figure intellectuelle majeure aujourd’hui, Jean-Pierre Le Goff fut très actif pendant Mai 68 et dans la décennie suivante. Depuis, en sociologue et philosophe, il est reconnu comme le spécialiste de cette période et de ses conséquences en France. Une référence.

Philosophe et sociologue, Jean-Pierre Le Goff est l’auteur entre autres de La France d’hier. Récit d’un monde adolescent, des années 50 à Mai 1968 (Prix Pétrarque France Culture/Le Monde, Prix du livre d’histoire contemporaine, 2018, Prix littéraire du Cotentin, 2018).